Les établissements de paiement se développent sans bousculer le secteur des services de paiement
Créés en 2007 par la Directive sur les services de paiement, les établissements de paiement (EP) continuent à se développer en France sans bousculer le secteur des services de paiement. « Il n’y a pas eu de “big-bang”, mais une évolution », confirme Bruno Joanides, Directeur de l’offre Nouveaux services et moyens de paiement chez SYRTALS. On compte aujourd’hui en France 15 EP agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), 4 succursales et 134 qui « exercent » en libre prestation de service. Ils offrent des prestations très diverses.
SlimPay met en œuvre en mode hébergé des solutions informatiques permettant l’acquisition et le traitement d’ordres de paiement pour le compte des entreprises. Le groupe propose une solution de gestion des mandats et flux SEPA. La partie paiement passe par son partenaire Deutsche Bank. En juin, le groupe a été retenu par SFR pour sa solution 100 % en ligne de vente d’abonnements à son nouveau service « Home By SFR ». SlimPay « s’est vu confier la gestion complète des encaissements d’abonnements au service, de la mise en œuvre 100 % en ligne lors de la souscription, à la gestion des bases de données, la préparation des ordres de paiement, jusqu’à l’exécution bancaire des paiements », a-t-il annoncé. Le groupe Sanef lui a confié la mise en place du paiement par prélèvement bancaire de son abonnement au télépéage. PriceMinister a retenu la solution SlimPay d’encaissement entièrement dématérialisée pour gérer les sommes dues par les vendeurs professionnels abonnés aux services « SuperBoutiques ».
D’autres acteurs offrent des prestations plus proches de celles des banques, mais sur des marchés de niche. C’est le cas de Rentabiliweb qui, avec son offre « Be2bill », propose aux e-commerçants les « services traditionnels d’une banque avec l’ouverture de contrats de vente à distance et la présentation des transactions aux systèmes de compensation ». L’offre permet aussi d’héberger, de sécuriser et d’exécuter une transaction en ligne, et de disposer de programmes de fidélisation.
« Il n’y a pas eu de startups qui, avec une idée “géniale » ont pour l’instant révolutionné le marché », selon Bruno Joanides. Certaines entreprises ont même créé un EP pour enrichir une activité ancienne. C’est le cas d’ADP, le leader mondial des services en matière de gestion des RH, de paie et de gestion des temps, qui propose depuis mars, grâce à sa filiale ADP Gestion des paiements (agréée par l’ACP), un service de gestion des paiements des salaires et des cotisations sociales. Concrètement, « ADP réalise la paie et les déclarations sociales, procède à des contrôles spécifiques à la gestion des paiements, communique les montants à payer lors du traitement définitif de paie, recouvre les sommes dues auprès de l’entreprise, puis effectue le règlement des salaires et des cotisations aux organismes sociaux et autres tiers », explique le groupe. Les règlements sont réalisés par virement à partir d’un compte ouvert auprès de la Deutsche Bank en France.
Julien Larrue
bfinance du 5 juillet 2012