Le RMB en première ligne
Depuis environ cinq ans, la Chine procède à la libéralisation de sa monnaie. Le RMB est devenu ainsi la 5e devise de paiement utilisée dans le monde et la 2e devise de règlement du trade finance. Cette position tend à renforcer son rôle dans les échanges commerciaux et comme monnaie de réserve.
L’économie chinoise fait trembler les Bourses mondiales depuis plusieurs semaines. Pourtant, sa croissance devrait se situer aux alentours de 6,2 % et son taux de chômage à 5,6 %. Ses investissements étaient en hausse de 12 % sur les 6 premiers mois et sa balance commerciale a dégagé des excédents record de 330 milliards de dollar en 2014. La chute spectaculaire de la Bourse de Shanghai des dernières semaines (30 % environ) inquiète, mais les marchés sont très volatils et la Bourse de Shanghai avait gonflé de 150 % en douze mois. Actuellement, si le pilotage de l’économie chinoise apparaît compliqué et nécessite une coopération institutionnelle et la mise en place de réformes qui favorisent la croissance économique durable, la Chine représente la deuxième économie mondiale et le RMB reste une monnaie incontournable.
La zone de libre-échange à Shanghai, créée en 2013, a attiré 22 000 entreprises l’année dernière dont 10 % d’étrangères. Les centres offshores RMB clearing se multiplient à travers différentes places à l’étranger. Pour Londres, Francfort ou Paris, il s’agit d’être reconnu par la Chine comme « place du Renminbi ».
Actuellement, plus de 40 % des paiements entre la Chine et la France sont établis en RMB, ce qui fait de la France la principale tête de pont de la zone euro, selon l’association Paris Europlace.
Paris joue un rôle important dans l’accroissement des opérations en RMB et contribue à l’internationalisation de la monnaie chinoise, notamment dans les transactions sino-africaines.
Les dernières étapes à franchir dans la libéralisation du RMB sont l’intégration dans le panier des devises qui composent les droits de tirages spéciaux du FMI…, et la convertibilité du yuan dans le compte de capital.