Mieux gérer le risque de fraude en mutualisant les plateformes de paiement et de cartes
Les banques françaises engagent chacune à leur manière la mutation de leurs systèmes de paiement, souvent en partenariat avec un éditeur de solution logicielle, et toujours en cherchant à rationaliser les solutions existant dans leur réseau ou groupe de banques. Pour opérer leur mutation, elles étudient la mutualisation des plateformes de paiement SEPA avec celle des cartes, y trouvant des axes pour s’adapter aux paiements digitalisés. En effet, la digitalisation des paiements s’accompagne d’une accélération des traitements. Elle doit permettre une réactivité quasi temps réel, face aux nouveaux risques inhérents aux paiements dématérialisés, notamment dans un contexte de cyberattaques menées par des professionnels de la fraude, mais aussi par des amateurs qui peuvent brouiller les pistes d’investigation.
Les premiers effets de cette mutualisation sont visibles sur les briques Gestion du risque de fraude, Lab/Lat et Exploitation des données clients. Reprendre les principes de gestion du risque appliqués aux cartes qui ont fait leur preuve, dont la gestion de plafonds jour, hebdomadaire et mensuel, ou appliquer le principe d’escoring temps réel pour détecter un comportement anormal du client sont des premiers outils efficients pour estimer le risque potentiel de fraude, l’anticiper et le combattre.
Cette mutualisation est nécessaire pour rester compétitif, assurant une réduction intéressante des coûts de traitement et une réponse mieux adaptée à la lutte contre la fraude et le piratage informatique. Cette étape reste un incontournable, plus particulièrement pour mettre en œuvre des systèmes temps réel, supportant des solutions de paiement instantané, qui mixent la facilité d’usage et la digitalisation de l’acte de paiement en quelques clics. Les banques françaises, qui ont déjà lancé leurs chantiers pour rationaliser et mutualiser leurs systèmes de paiement et cartes, ont bien compris l’enjeu de la mutualisation des plateformes de paiement. C’est pourquoi pour concevoir le tout nouveau service Instant Payments, certaines banques étudient des solutions mixant des solutions SEPA avec celles des systèmes cartes, qui devraient être une piste sérieuse pour intégrer la facette gestion du risque de fraude.