EDITO
Match Démat contre Pollution
Londres, Paris, Lyon viennent de connaître un épisode de forte pollution. Les pouvoirs publics, soucieux de notre santé, n’ont pas de meilleures solutions pour faire face à ce fléau que d’interdire la circulation. Mais ne blâmons pas cet anticyclone ! Il vient nous rappeler combien nous polluons en apportant un peu de soleil à nos journées qui en manquent cruellement en ce moment. Alors comment agir ? Evitons les déplacements inutiles non pas parce qu’on nous l’interdit mais parce que la technologie nous y invite !
Avec l’ère numérique, nous pouvons faire de nombreuses actions sans se déplacer ; travailler à distance, faire ses courses en ligne, payer et se faire livrer via des plateformes de distributions digitalisées.
Aujourd’hui, au-delà des enjeux économiques, c’est aussi de notre santé qu’il s’agit. A l’heure du marathon de Noël, utilisons les solutions dématérialisées, nous épargnerons ainsi notre santé. N’est-ce pas le plus beau cadeau ?
Il y a donc urgence à déployer des solutions pour empêcher les déplacements inutiles et travailler efficacement. Cette dématérialisation concerne toutes les entreprises, de la PME à la multinationale en passant par les banques. Chez Syrtals, c’est notre métier d’œuvrer dans ce sens pour accélérer la transformation digitale et accompagner entreprises et institutions.
Joyeux Noël !
GESTION DU RISQUE DE FRAUDE
Les fondamentaux de la cybersécurité
Nous avions déjà évoqué l’importance de la cybermenace, notamment pour les entreprises du secteur financier, ainsi que la nécessité d’y opposer une organisation d’ampleur et transfrontière, fondée sur la coopération et la mobilisation de tous les acteurs de la cybersécurité.
En octobre, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G7 ont planché sur les « fondamentaux » de la lutte contre la cybercriminalité. Ils ont également rappelé l’importance de la coopération, de la coresponsabilité et du partage d’informations qui jouent un rôle central.
En effet, pour qu’une organisation puisse garantir constamment un niveau de sécurité apte à anticiper et à parer des attaques de plus en plus sophistiquées, technologiques, ramifiées, rapides et potentiellement massives, il faut qu’elle puisse avoir connaissance des innovations en matière de fraude, des modes opératoires des fraudeurs et des meilleures pratiques pour se protéger.
La cybersécurité ne doit pas être entravée par des problématiques de concurrentialité ou de confidentialité. Les autorités ont bien conscience que l’échange de renseignements entre l’ensemble des acteurs privés et publics concernés n’est pas toujours à la hauteur des enjeux. Partant de là, il convient d’identifier tous les obstacles, qu’ils soient politiques, juridiques, technologiques ou pratiques, au partage d’informations sensibles. La mise en place d’une gouvernance appropriée peut être le moyen de lever ces obstacles et de concilier les intérêts. Avec l’évaluation des risques et des contrôles, la surveillance et les politiques d’intervention, elle constitue l’un des fondamentaux adoptés par les pays du G7.
Les actions de communication et de sensibilisation, effectuées localement depuis 2010 au sein des entreprises, ont permis de déjouer nombre d’escroqueries aux Faux Ordres de Virements Internationaux (FOVI), mais il s’agit là de tentatives de fraudes unitaires aux impacts relativement limités. La lutte contre la cybercriminalité exige un dispositif d’une tout autre ampleur…
Mieux gérer le risque de fraude en mutualisant les plateformes de paiement et de cartes
Les banques françaises engagent chacune à leur manière la mutation de leurs systèmes de paiement, souvent en partenariat avec un éditeur de solution logicielle, et toujours en cherchant à rationaliser les solutions existant dans leur réseau ou groupe de banques. Pour opérer leur mutation, elles étudient la mutualisation des plateformes de paiement SEPA avec celle des cartes, y trouvant des axes pour s’adapter aux paiements digitalisés. En effet, la digitalisation des paiements s’accompagne d’une accélération des traitements. Elle doit permettre une réactivité quasi temps réel, face aux nouveaux risques inhérents aux paiements dématérialisés, notamment dans un contexte de cyberattaques menées par des professionnels de la fraude, mais aussi par des amateurs qui peuvent brouiller les pistes d’investigation.
Les premiers effets de cette mutualisation sont visibles sur les briques Gestion du risque de fraude, Lab/Lat et Exploitation des données clients. Reprendre les principes de gestion du risque appliqués aux cartes qui ont fait leur preuve, dont la gestion de plafonds jour, hebdomadaire et mensuel, ou appliquer le principe d’escoring temps réel pour détecter un comportement anormal du client sont des premiers outils efficients pour estimer le risque potentiel de fraude, l’anticiper et le combattre.
Cette mutualisation est nécessaire pour rester compétitif, assurant une réduction intéressante des coûts de traitement et une réponse mieux adaptée à la lutte contre la fraude et le piratage informatique. Cette étape reste un incontournable, plus particulièrement pour mettre en œuvre des systèmes temps réel, supportant des solutions de paiement instantané, qui mixent la facilité d’usage et la digitalisation de l’acte de paiement en quelques clics. Les banques françaises, qui ont déjà lancé leurs chantiers pour rationaliser et mutualiser leurs systèmes de paiement et cartes, ont bien compris l’enjeu de la mutualisation des plateformes de paiement. C’est pourquoi pour concevoir le tout nouveau service Instant Payments, certaines banques étudient des solutions mixant des solutions SEPA avec celles des systèmes cartes, qui devraient être une piste sérieuse pour intégrer la facette gestion du risque de fraude.
TRADE FINANCE, SUPPLY CHAIN, FINANCE / BPO, RMB
Pourquoi la digitalisation se fait tant attendre ?
Aujourd’hui, la digitalisation est partout que ce soit dans notre vie quotidienne ou dans l’industrie. Le trade finance doit maintenant accélérer sa transformation digitale. Les avantages sont connus et évidents : rationaliser, sécuriser, être plus réactif, plus agile…
Pourtant, la digitalisation des banques et plus précisément du trade finance se fait attendre. La récente étude mondiale de la Chambre de commerce internationale (ICC)* sur le trade finance a révélé que seulement 7 % des banques interrogées – principalement des banques nationales, régionales et mondiales intervenant en trade finance – considèrent que la digitalisation est répandue. Tandis qu’une sur cinq a indiqué qu’il n’y avait pas de digitalisation évidente, alors que les deux tiers avaient très peu de preuves de l’impact à lancer une offensive digitale.
Compte tenu des avantages, pourquoi l’industrie du trade évolue-t-elle si lentement ?
Une des raisons est la taille considérable de la tâche à accomplir. La transformation digitale du trade exige l’implication d’un grand nombre de services et d’acteurs pas seulement internes à la banque. Ainsi, de nombreuses autorités portuaires ont encore besoin des connaissements maritimes originaux (BoL) et hésitent souvent à digitaliser. Pour que la digitalisation soit généralisée, les autorités doivent jouer le jeu en acceptant les documents numériques. Ce n’est pas toujours le cas.
Une autre raison est la complexité de la tâche. Cela implique des changements simultanés sur différents services.
Pour les banques, la digitalisation est une autre façon d’aborder les sujets : il faut partir du client, connaître parfaitement ses attentes et essayer d’anticiper sur les services à proposer. Elles doivent encourager cette digitalisation auprès de leurs clients corporates de plus en plus demandeurs.
Des efforts considérables ont déjà été déployés. Par exemple, SWIFT a lancé plusieurs initiatives comme le BPO et le MT798 (messages standard utilisés pour échanger des informations entre les entreprises et les banques). La CCI a mis au point les règles et procédures électroniques uniformes, relatives à l’émission et à l’utilisation de lettres de crédit (eUCP), qui sont essentielles pour harmoniser l’utilisation des crédits documentaires dans le monde entier. Des plateformes tierces comme essDOC et Bolero ont été créées. Sans compter toutes les FinTech qui développent des plateformes de dématérialisation comme Wave, Polycon, SkuChain et toute la technologie Blockchain qui révolutionne le monde papier.
Chaque jour apporte de nouvelles avancées. 2017 sera l’année de la digitalisation !
* http://www.iccwbo.org/Products-and-Services/Trade-facilitation/ICC-Global-Survey-on-Trade-Finance/
SYRTALS CARDS
Cartes de paiement : repenser le parcours et l’expérience utilisateur
Article publié dans le magazine Point Banque numéro 117 – Groupe Publi-News
Dans un marché toujours aussi tendu et concurrentiel – baisse des commissions d’interchange, nombreux nouveaux venus, sensibilité au prix… –, il est plus que jamais primordial pour tous les émetteurs de redonner de la valeur, voire du sens, aux cartes de paiement. Comment ? Tout d’abord par la juste adéquation entre les besoins et attentes du consommateur et les services fournis par les cartes, qu’elles soient prépayées ou à autorisation systématique jusqu’au très haut de gamme, qu’il s’agisse d’usages privés ou professionnels. Objectif : mettre la bonne carte dans la bonne poche, au risque sinon d’engendrer déception et attrition. À cet effet, les recettes d’hier restent encore d’actualité : jouer sur les affinités et segmentations multiples, proposer des services étendus d’assistance, d’assurance ou de conciergerie ou des facilités de paiement, ou encore récompenser la fidélité.
Mais ce qui est devenu clé aujourd’hui, c’est d’y associer des services en ligne à la main du client, par exemple sur mobile pour le grand public – paramétrages et plafonds personnalisés, mise en opposition, recherche et accès aisés aux services et avantages inclus, déclaration de sinistres, transfert d’argent intuitif, etc. ; ou bien au travers d’outils de reporting et d’administration aussi flexibles que performants pour les cartes dédiées aux entreprises. Il faut donc repenser le parcours et l’expérience utilisateur et être attentif au contextuel, sans oublier des « must have » que sont la sécurité et le SAV.
C’est dans ce cadre que des offres de type Card Linked Offers (CLO) peuvent trouver leur sens dès lors qu’elles exploitent des bases d’historiques de transactions et facilitent la distribution d’avantages financés par les marques et les enseignes au plus grand nombre de porteurs en privilégiant ciblage, pertinence et simplicité. C’est également la praticité d’usage qui a permis au sans contact par carte de s’installer dans le paysage des paiements en multipliant les occasions d’utilisation pour les montants inférieurs à 20 euros – transport, restauration rapide… – et demain à 30 euros. C’est enfin pour lutter plus intensément contre la fraude en ligne que la carte peut devenir encore plus intelligente et interactive, grâce à des boutons ou écrans additionnels. C’est le parti pris des fabricants de cartes Oberthur et Gemalto avec la technologie Motion Code ou Dynamic Code Verification qui augmente significativement le niveau de sécurité du paiement online sans perturber le parcours d’achat. Au regard de ces nouvelles propositions de valeur, nul ne peut nier que malgré les vertus d’autres modes de paiement comme le paiement mobile et son inexorable ascension dans les années à venir, la carte restera encore pour longtemps le mode de paiement principal des Français. Charge aux émetteurs de trouver le bon dosage de digital, de virtualisation, de transparence, de personnalisation et de services complémentaires au juste prix pour fidéliser et conquérir dans toutes les couches de la population.
CASH MANAGEMENT
Le chèque est-il vraiment incontournable ?
La France est championne d’Europe de l’utilisation du chèque : environ les deux tiers des chèques européens sont français. Même si notre utilisation du chèque a baissé de moitié depuis 1996 pour atteindre aujourd’hui 2,5 milliards de chèques, l’exception française persiste.
Pour comprendre cette situation, il faut avoir en tête le business model du chèque. En premier, il existe une culture du chèque en France : il représentait 70 % des paiements scripturaux dans les années 1980. En second, les banques françaises défendent depuis longtemps une politique du « ni-ni » : ni facturation du chèque, ni rémunération des dépôts à vue. Enfin, l’aversion au changement ou aux frais conduit certains acteurs économiques à ne pas mettre en place de solution alternative.
Or il existe des solutions alternatives. Une plus large acceptation de la carte bancaire est actuellement encouragée par le Comité National des Paiements Scripturaux. Avec le virement de proximité, matérialisé par l’offre SEPAmail Rubis, le payeur garde la main sur l’émission du paiement. Les paiements récurrents peuvent se faire par prélèvement. L’Instant Payment bénéficiera d’un plafond élevé et sera sécurisé. Ces solutions, existantes ou à venir, sont dématérialisées et peu voire pas coûteuses.
Le chèque représente aussi des inconvénients : son coût de traitement tant pour les entreprises que pour les banques, l’incertitude qu’il crée sur la gestion de la trésorerie pour les entreprises et les fraudes fréquentes auxquelles il est soumis.
Finalement, non, le chèque n’est pas incontournable. Il faut, en revanche, accompagner le changement pour montrer l’avantage des autres moyens de paiement, par leur ROI ou par la sécurité qu’ils proposent. D’ailleurs, le parlement a validé puis rejeté une mesure visant à réduire la validité d’un chèque d’un an à six mois pour en réduire l’usage. Les pouvoirs publics s’emparent donc du sujet, mais une majorité tarde à se constituer.
NOUVEAUX SERVICES DE PAIEMENTS
L’agrégation de comptes un service de paiement en évolution
L’agrégation de comptes de paiement est une pratique déjà bien installée sur le marché, sans pour autant être encadrée. Avec l’entrée en vigueur de la DSP2, ce service devient officiellement un service de paiement et entre dans le giron de la réglementation bancaire. En attendant la transposition de la DSP2 au plus tard le 13 janvier 2018, le projet de RTS de l’EBA donne un premier aperçu des modalités de fourniture de ce nouveau service de paiement. Ce projet de RTS est toutefois encore en débat et ne fait pas l’unanimité, le Parlement européen ayant rappelé, fin octobre, à l’EBA sa propre vision.
Les fournisseurs de service d’agrégation européens devront se placer sous l’autorité d’une autorité de tutelle et respecter le cadre réglementaire de collaboration avec les prestataires de services de paiement gestionnaires des comptes sur lesquels ils se connectent.
Ce nouveau tournant pour les agrégateurs de comptes, souvent des FinTech, est une occasion de gagner en visibilité et en crédibilité et nombreuses sont celles qui envisagent l’évolution de leurs offres en y ajoutant d’autres services comme l’initiation de paiement qui forme un duo complémentaire et quasi naturel avec l’agrégation.
Syrtals a réalisé une étude dressant un état des lieux de ce nouveau marché et de ses perspectives d’évolution, disponible sur le site de L’Agefi : http://www.agefi.fr/fintech/actualites/etude-texte-reference/20161110/l-agregation-bancaire-a-l-aube-grandes-203734.
DOSSIER
Interview de Ludovic NICOLLE, Directeur Trésorerie et Financements Bancaires, Bouygues Immobilier
1. Quelle est votre approche de la digitalisation des process ?
Pour un trésorier, la digitalisation concerne avant tout la chaîne de paiement. Après avoir passé 17 ans chez Bouygues Telecom où j’avais déjà travaillé sur ce sujet, je poursuis désormais la même ambition chez Bouygues Immobilier depuis 2 ans. L’objectif de digitalisation est triple : gagner en productivité, notamment pour supprimer des tâches administratives lourdes sur les virements papier (rédaction, parapheurs, signatures…). C’est aussi de gagner en agilité et rapidité d’exécution en accédant rapidement à des informations fiables (scan des factures en ligne, reporting…). C’est enfin et surtout de gagner en sécurité avec la mise en œuvre des workflow de signatures électroniques sur les paiements, de la traçabilité et des contrôles de cohérence, notamment sur la véracité des coordonnées bancaires.
2. Quels sont les enjeux et les freins selon vous de la transformation digitale ?
L’un des principaux enjeux est de bien cadrer le projet cible afin d’avoir une vision globale et macro des outils et process à mettre en œuvre pour les rendre évolutifs et fluides. C’est aussi l’occasion de revoir et d’actualiser les procédures existantes ou d’en formaliser de nouvelles. Cela passe, si possible, par une uniformité des pratiques : par exemple, une seule plateforme de communication bancaire pour toutes les entités du groupe. Quant aux freins, ils sont généralement liés au coût du projet et à l’adversité aux changements. Les projets de digitalisation sont souvent transversaux faisant intervenir des acteurs issus de cultures ou de sensibilités différentes comme des informaticiens, des financiers, des juristes pour les aspects contractuels mais également, selon les projets, des acheteurs, des opérationnels… Bref, une mobilisation totale de tous les intervenants est nécessaire pour réussir la digitalisation des process.
3. Comment avez-vous été amené à travailler avec Syrtals ?
Nous avons fait appel à Syrtals dans le cadre de notre projet « modernisation et sécurisation des moyens de paiement ». Nous avions besoin d’un chef de projet capable d’animer et de coordonner les différents acteurs, de challenger les processus cibles mais aussi de clarifier et creuser certains points sensibles. Il fallait également un expert capable de rédiger des cahiers de tests et de recettes. Nous avons donc fait appel à Syrtals pour sa compétence dans ces domaines.
Retrouvez plus d’info sur notre site
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