L’IA au service du commerce international
Plus que jamais l’Intelligence Artificielle (IA) a un impact majeur sur la finance où l’analyse des données est un enjeu essentiel. Cette technologie va remodeler toute l’activité, du trading à l’analyse financière, en passant par l’évaluation du risque de crédit, la gestion de portefeuille et le commerce international.
Parmi les applications liées à l’IA, la reconnaissance optique de caractères standard (OCR) représente une avancée spectaculaire dans le financement des opérations de commerce international. Aujourd’hui, la plupart des banques utilisent cette technologie. L’OCR, qui reconnaît le texte des documents commerciaux, permet aux collaborateurs d’intégrer facilement les données récupérées et de les insérer dans les champs des formulaires. Au-delà de cette fonctionnalité, qui offre un gain de temps et d’efficacité, l’OCR apprend à reconnaître les modèles de documents et transfère automatiquement le contenu manuscrit dans les champs appropriés. Certaines banques utilisent déjà cette technologie, mais elle doit encore être affinée. C’est le cas de Citibank qui s’y investit et considère que l’OCR augmente de près de 50 % la productivité dans des tâches habituellement chronophages d’exploitation. Cette technologie apporte également une réduction importante des risques opérationnels et de conformité découlant de l’exploitation de données sur papier. Ainsi, pour la banque, qui intervient souvent aux deux extrémités de la chaîne d’une transaction, le coût de la procédure pourrait être fortement limité, voire négligeable.
De même, les réglementations touchant le marché des investissements institutionnels, comme la Directive II de l’Union européenne sur les Instruments Financiers ou MiFID II, poussent à une plus grande automatisation des métiers dans certaines classes d’actifs traditionnellement non exécutées électroniquement.
Un rapport récent de la Commodity Futures Trading Commission a révélé qu’entre octobre 2012 et octobre 2014 les transactions réalisées par des algorithmes représentaient près de 80 % des négociations en devises étrangères, 67 % des taux d’intérêt, 62 % des métaux et de l’énergie et 38 % des produits agricoles.
Si les applications liées à l’IA sont encore à leurs débuts elles offrent de belles opportunités aux banques qui auraient tort de passer à côté !
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