Editorial
Le paiement instantané dans l’ère du temps réel
Au lendemain des grands débats sur le climat, il est utile de souligner que l’évolution du numérique s’inscrit dans la logique de la transition écologique. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, nous disposons d’outils numériques très efficaces pour limiter nos déplacements. Nos réunions se sont peu à peu transformées en « conf call », limitant ainsi les déplacements physiques et tout ce que cela implique en consommation d’énergie et d’émission de CO2. De même, on optimise le déplacement des marchandises en distance, en temps et en quantité puisque la technologie permet de savoir où sont précisément ces marchandises, les personnes et les stocks. On adapte ainsi le modèle numérique aux nouveaux besoins/usages en étant plus économes dans les déplacements.
Tandis que le numérique s’accélère, la mobilité ralentit au profit de nouveaux services.
Cela nous conduit à de nouveaux usages qui s’articulent autour du temps réel.
Dans ce contexte, le paiement participe pleinement au mouvement avec la généralisation progressive du paiement instantané. Il apparaît ainsi comme un instrument naturel d’une évolution vers le temps réel numérique.
Il est toujours intéressant d’identifier par avance les usages des nouvelles technologies appliquées aux paiements, mais cela se fera naturellement dans la mesure où le temps réel devient l’attente par défaut de tous les utilisateurs. On a besoin de pouvoir payer tout de suite, de savoir quand on va être livré et de suivre en temps réel sa livraison.
Plutôt que de trouver des usages spécifiques au paiement instantané, en réalité c’est le monde numérique qui fonctionne de plus en plus en temps réel, car il vient contribuer à un nécessaire ralentissement des personnes et des marchandises.
Faisons ainsi le pari d’une montée en puissance significative de ce type de services.