SYRTALS CARDS
Open Banking : un effet catalyseur pour de nouveaux services et acteurs !
Les évolutions réglementaires (ex : DME1/DME2 – DSP1/DSP2 en Europe ou leurs équivalents) ainsi que les diverses déclinaisons de l’Open Banking sur tous les continents ne font qu’encourager les ardeurs et élargir le champ des possibles en matière de nouveaux services bancaires digitaux.
En effet, malgré quelques dysfonctionnements ou retards à l’allumage, le coup de l’Open Banking, voire de l’Open Finance, est parti.
Les données sur les différents comptes bancaires (soldes, historique et nature des transactions, crédit…) et autres informations, naguère chasse gardée des établissements financiers, peuvent être désormais exploitées par des tiers (TPP/Third Party Providers). Ce qui permet à ces derniers de construire ou d’optimiser leurs offres en solo ou en partenariat.
Aussi, de nouveaux entrants sont en mesure de mettre en marché des services utiles et pertinents, plus rapidement et plus économiquement que par le passé, avec à la clé un bénéfice client concret et immédiat.
Sans surprise, l’intérêt pour l’Open Banking s’accélère à l’échelle internationale, que ce soit bien entendu chez les non- ou néo-banques, mais également auprès des institutions financières.
Dans la même veine, on assiste ainsi à une accélération du recours aux services d’Open Banking dans plusieurs pays.
Après le succès de son service BtoC utilisé par plus de 4 millions de clients dans cinq pays, le français Bankin a créé une offre BtoB ad hoc « Bridge powered by Bankin’ ». Celle-ci intègre toute une palette de services, au bénéfice de clients et partenaires tels que Sage, Cegid, RCA, la jeune pousse Mansa…
La filiale Oxlin de Linxo fournit une plateforme technologique permettant, de manière totalement sécurisée et avec l’aval du client, d’accéder aux données bancaires et d’initier des virements.
Ses briques API et autres applications mobiles en marque blanche sont ainsi utilisées pour exploiter de multiples cas d’usage (gestion de budget, octroi de crédit, comptabilité, fidélité…).
Budget Insight, quant à lui, leader de l’agrégation des données bancaires en France et désormais dans le giron d’Arkea, accompagne plusieurs néo-banques et fintechs afin de tirer le meilleur parti de l’Open Banking.
En Grande-Bretagne, Intellifo, fournisseur de logiciels destinés aux conseillers financiers a enrichi son service d’un module Open Banking permettant aux clients d’accéder aisément à une vue consolidée de leurs portefeuilles au travers d’un portail unique Personal Finance Portal.
Revolut a choisi la plateforme API du Britannique TrueLayer pour offrir un service d’agrégation de comptes à ses millions de clients entreprises et particuliers.
Nova Credit, spécialisé dans la distribution de services financiers (cartes de crédit, prêts…) destinés aux étrangers et immigrants arrivant aux États-Unis, a noué un partenariat avec Salt Edge, un prestataire de solutions d’Open Banking. Le service consiste à accéder aux données bancaires émanant des pays de provenance des demandeurs (31 à date) et ainsi à mieux évaluer leur solvabilité potentielle. Les données sont ensuite agrégées, retraitées et formatées grâce à un moteur de catégorisation intelligent afin d’accélérer le processus d’octroi. American Express USA fait partie des clients de Nova Credit.
Finicity, fintech nord-américaine spécialisée dans les services d’Open Banking (rachetée par Mastercard pour 825 millions de dollars) a annoncé en juin 2020 le lancement de Finicity Lend. Destinée aux banques et organismes de crédit, cette offre leur permet, avec le consentement des demandeurs, d’accéder à des données plus complètes, fiables et en temps réel, ce qui accélère et facilite les processus de prise de décision sur les octrois de crédit (consommation, immobilier…).
Plaid (dont l’acquisition par Visa pour la coquette somme de 5,3 milliards de dollars pourrait être remise en cause par le régulateur américain) revendique la place de N° 1 des services d’Open Banking aux États-Unis. Il est vrai que Plaid est connecté à des milliers de banques et fournit ses services à de multiples fintechs aussi prestigieuses que Varo Money, Prosper, Venmo, Chime, Acorns, Betterment, Transferwise… lorsqu’il est question d’agrégation de comptes, de PFM, d’octroi de crédit, de lutte contre la fraude ou d’initiation de paiement… La fintech a pris pied en Europe et compte plusieurs clients dont Sage et Monzo.
Les banques enthousiastes envers l’Open Banking
Si l’on en croit deux enquêtes menées dans le courant de l’année 2020, finie l’époque où l’Open Banking était uniquement synonyme de contrainte réglementaire et de risque pour les établissements bancaires. Ces derniers se révèlent désormais proactifs et tout à fait prêts à en saisir toutes les opportunités.
D’après le sondage réalisé par la fintech suédoise Tink, entre janvier et mars 2020 auprès de 300 dirigeants de banques dans 12 pays européens, les répondants se disant positifs vis-à-vis de l’Open Banking sont passés de 55 % à 61 %, par rapport à l’année dernière. Parmi ceux n’ayant pas actuellement de partenariats avec une fintech, 40 % en prévoient dans les 6 mois à venir et 30 % dans les 6 à 12 mois. Seuls 8 % n’envisagent pas du tout de partenariat. Les banques consacrent à l’Open Banking des investissements conséquents, qui dépassent les 100 millions d’euros pour 45 % d’entre elles.
Selon l’autre enquête menée par Finastra, auprès d’environ 800 banques dans le monde et publiée en mai 2020, 30 % des dirigeants interrogés pensent que l’Open Banking a déjà un impact tangible et positif sur l’expérience client et 86 % des banques envisagent d’utiliser des API pour activer les capacités d’Open Banking au cours des 12 prochains mois.
Et les consommateurs, sont-ils prêts à partager leurs données ?
Si l’on se fie aux résultats d’un sondage opéré par ING dans 13 pays européens et publié en octobre 2020, les consommateurs ne seraient pas toujours aussi enclins que l’on pourrait le penser à passer à l’acte en matière de partage d’informations bancaires. « Seuls » 30 % d’entre eux y seraient disposés, avec des différences notables d’un pays à l’autre.
C’est donc un indicateur intéressant à prendre en compte et à surveiller dans le temps afin d’appréhender la dynamique du développement des services basés sur l’Open Banking.
Pour déclencher une adhésion et un emballement durables chez les clients, il importera, conclut l’analyse, de mettre dans la balance plusieurs aspects concomitants : sécurité, confiance, bénéfices tangibles supérieurs à la situation antérieure…
Angelo Caci, Directeur général de Syrtals Cards, vient de publier la quatrième saison de l’étude :
« Vous avez dit Néo-banques ? Évolutions et Perspectives en France et à l’Étranger »
Vous pouvez la retrouver en téléchargement sur notre site www.syrtals-cards.com