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Newsletter N° 42 - juillet 2024

   Editorial

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Laurent ROUILLAC

PDG Syrtals SI

Le paiement à l’ère numérique, intégrateur de nouvelles technologies

Le 20e forum Universwiftnet de juin dernier en a fait son thème principal : depuis 20 ans, l’écosystème des paiements poursuit son évolution et reste au cœur de l’activité du commerce physique et numérique toujours grand consommateur des meilleures technologies.
Pionnier du digital dès les années 80 avec les techniques disponibles à l’époque, mais de plus en plus efficaces grâce aux nouvelles technologies, les paiements se doivent d’être toujours plus maîtrisés et sécurisés. En effet, la digitalisation – la réponse aux attentes et aux besoins des clients, en constante évolution – s’impose dans les parcours de paiement. L’intégration des technologies innovantes est un succès lorsque l’équilibre entre coût des services, fluidité des parcours et sécurité est atteint.
Il y a peu, certains acteurs doutaient de l’instant payment (IP) ou virement instantané, mais son utilisation s’est largement démocratisée et les volumes sont en constante augmentation. Clairement, ils avaient tort même si le risque de fraude (anticipé avec les contre-mesures prévues) s’est invité dans cette évolution. Ainsi, les démarches de vérification des bénéficiaires d’un virement (VoP), du niveau de qualité de l’identité numérique ou de qualification des signatures, qui ont certes un coût, sont des engagements stratégiques des banques et de tous les acteurs de l’écosystème : les moyens mis en œuvre assurent systématiquement le succès et la fluidité des nouveaux instruments de paiement, avec un niveau de sécurité maximal.
D’autres acteurs doutaient de l’Intelligence Artificielle. Chez Syrtals, nous intégrons l’IA dans différents domaines tels que la lutte contre la fraude, dans les prévisions de trésorerie ou encore dans l’adaptation des contrats et des procédures aux évolutions réglementaires.
Ce dynamisme de l’écosystème numérique des moyens de paiement participe au niveau de résilience de l’économie en général. En effet, ce dernier est garant du volume des transactions, du commerce et des échanges entre entreprises.

  RUBRIQUE CASH MANAGEMENT

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Thierry DINARD

Directeur d’activité / études au forfait

Le cash payment, 20 ans après

À l’occasion des 20 ans du forum de la relation banque-entreprise et de ses technologies Universwiftnet, Syrtals a animé un atelier sur les enjeux de l’évolution du cash payment.

Le 4 juin dernier, Syrtals, partenaire d’Universwiftnet, a réuni autour d’un atelier Lysin LAO, responsable du département Trésorerie Groupe chez SNCF, Sébastien JEAN, responsable commercial Cash Management de BNP PARIBAS et Thierry DINARD, directeur du développement de SYRTALS. Les trois intervenants sont revenus sur l’évolution du cash management des 20 dernières années, avant de dresser des enseignements pour les années à venir.

Le trio est revenu sur plusieurs événements marquants de la période autour de 2012 : le transfert du protocole ETEBAC vers EBICS ou SWIFTNet, la migration au SEPA ou encore la mise en place du 3D Secure sur les achats e-commerce.
Ainsi, depuis 20 ans, les départements trésorerie des entreprises et les systèmes informatiques intervenant dans les paiements ont considérablement progressé, rendant les entreprises beaucoup plus autonomes des banques et proactives. Le format XML accompagnant le changement de protocole de communication bancaire et le SEPA ont construit un socle très solide pour l’avenir.

Les intervenants ont ensuite partagé leur vision prospective pour les 10 années à venir.

Si les évolutions réglementaires seront encore nombreuses, elles concerneront essentiellement les banques (règlement sur les virements instantanés, DSP3, règlement sur les services de paiement, euro numérique…). Les entreprises sont essentiellement impactées par la facture digitale.

Selon les trois intervenants, de grandes évolutions vont impacter les entreprises dans les prochaines années :

  • le développement du temps réel dans la gestion de trésorerie ;
  • la poursuite constante de la digitalisation ;
  • des progrès importants dans la complétude des informations de paiement permettant un meilleur travail sur les données et plus d’efficacité ;
  • la poursuite de la lutte contre la fraude, avec de nouvelles technologies ;
  • une meilleure combinaison des moyens de paiements pour chaque situation de paiement ;
  • l’émergence de l’IA dans les différents processus du cash management.

Les entreprises devraient ainsi poursuivre leur focalisation sur la rationalisation de la trésorerie et la centralisation du cash. Dans leur relation avec leurs banques, elles devraient être plus proactives, en recherche de solutions totalement adaptées à leurs besoins, co-construites avec la banque.

RUBRIQUE SYRTALS CARDS

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Angelo CACI

Directeur général Syrtals-Cards

Publication de notre Opus #6 / Le Paiement digital dans tous ses états !

Force est de constater combien l’industrie des paiements ne cesse de gesticuler et de susciter des débats, voire des luttes acharnées, entre régions ou protagonistes.

Les paiements électroniques dans leurs formes les plus variées (cartes, wallets, instant payment, A2A, mobile money, BNPL…) se sont imposés ou montent en puissance sous toutes les latitudes et enchantent les consommateurs qui ne jurent, le plus souvent, que par praticité, rapidité, sécurité, accessibilité pour exprimer leurs préférences.

En fonction de leurs métiers, les commerçants sont avides de répondre aux attentes de leurs clients et de proposer l’éventail de méthodes le plus efficient.

Il appartient dès lors aux différents prestataires, selon leurs positionnements sur les chaînes de valeur respectives (ex : émission de modes de paiement ; solutions d’acceptation ; traitement et acquisition des flux de transactions…), de prendre en compte ces besoins, de choisir leurs combats et de saisir les meilleures opportunités au gré de leurs stratégies et de leurs ressources : faire aussi bien, voire mieux, que leurs pairs, s’allier, se spécialiser, se diversifier, s’internationaliser, grandir à tout prix, vendre ou acheter…, tout en continuant à se renouveler.

À l’aune d’un marché devenu très concurrentiel du fait de l’apparition de moult paytechs et de l’omnipotence des big techs qui, ensemble, chahutent les acteurs historiques et donnent du fil à retordre aux instances de réglementation, certains « gros mots » que nous citions dans nos éditions passées « stabilité, compétitivité, souveraineté, interopérabilité, instantanéité » restent maîtres pour guider les orientations ou décisions prises par les PSP en lice, mais également par les autorités dans chaque géographie concernée.

En effet, les banquiers centraux, bureaux et autres commissions tentent de veiller au grain afin de préserver un équilibre harmonieux entre liberté d’action des forces en présence, principes équitables, intérêts des bénéficiaires des services de paiement et innovations.

D’ailleurs, s’il n’est nullement question ici de pulsion suicidaire ou criminelle, nous avons rarement assisté, lors de cette dernière décennie, à autant de passages à l’Act, en particulier en Europe.

Au cœur de cette effervescence permanente, les nouveaux modèles et technologies se succèdent entre effets de mode et réelle valeur ajoutée, l’avenir nous le dira. Il en va ainsi de Metavers, Web3, DeFi, Blockchain, AI, Data Science, Augmented Reality, Biometry, Embedded Payment/Finance, PaaS/BaaS, Cryptoassets, CBDC, Cloud, Quantum Computing…

Enfin, si payer sans contact et en un clic est devenu monnaie courante, paierons-nous demain massivement en un clin d’œil ou par la pensée ?

Probablement un jour ou l’autre, mais soyons aussi enthousiastes que réalistes. Comme dit si bien l’adage, laissons le temps au temps d’autant plus que celui du paiement est fréquemment dicté par patience, cohabitation et variété, sans oublier évidemment quelques accélérations remarquables.

En tout cas, la production de nos Opus successifs nous donne l’occasion d’observer tous ces bouleversements et agitations et le N°6 n’échappe pas à cette règle.

Pour la sixième année consécutive, nous parcourons le globe à la poursuite du paiement numérique (beaucoup plus vert que le cash si l’on en croit une étude récente de Worldline) et en relatons les multiples déclinaisons, réussites ou perspectives.

Nous esquissons en effet plusieurs scénarios d’avenir, tantôt classiques ou plus iconoclastes. Sommes-nous à la veille de ruptures inédites à force de MNBC, crypto-monnaies, super-wallets, IA ou biométrie qui conduiraient – qui sait – à la formation de paiements GenIA UX qui raviraient nos expériences ?  ou, a contrario, les mutations que d’aucuns nous promettent attendront encore face à nos habitudes et au bon sens.

Syrtals Card vient de publier l’étude « Le paiement digital dans tous ses états ! Opus N°6 » disponible sur notre site web www.syrtals-cards.com rubrique Actualités/Publications

RUBRIQUE PAIEMENTS

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Bruno CLARET

Directeur d’activité

Suivez les bonnes pratiques des parcours digitaux et de consentement

Adhérent de la Fédération des tiers de confiance du numérique (FnTC), Syrtals a participé à la conception du guide des bonnes pratiques des parcours digitaux et de consentement. La présentation et la diffusion du guide ont été réalisées le jeudi 13 juin 2024.

Ce guide fédère les acteurs de l’écosystème des services de confiance et de la signature électronique. Les prestataires de services de confiance s’engagent sur chacune des activités du parcours du consentement digitalisé. De la vérification de certificat et du cachet en passant par le recommandé électronique, l’horodatage et la préservation des signatures : ce parcours est composé d’outils à protéger. Cette sécurité repose sur la garantie des identités numériques dans le cadre du règlement eIDAS du 23 juillet 2014.

L’identité numérique au niveau élevé et la signature électronique qualifiée, bien développées dans les flux BtoB entre les banques et les entreprises, sont peu déployées en mode BtoC alors que le besoin de dématérialiser le consentement avec la signature électronique a été accentué par la COVID-19.
Les services de confiance doivent intégrer un processus de consentement lui-même inclus dans un parcours numérique complet. Le consentement est en effet une étape dans un processus métier. Les données collectées en amont et en aval du consentement contribuent au faisceau de preuves opposables, notamment en cas de contentieux, comme le confirme un arrêt de la cour d’appel de Versailles de novembre 2023 sur l’absence de document explicatif du processus et d’indication sur les conditions d’un archivage fiable (mais aussi du procédé de signature électronique). Par conséquent, l’archivage électronique des documents et des affichages produits a une valeur probante dans le parcours client.

Un guide de référence

Actuellement, il n’existe pas en France de référentiel qui permet d’évaluer la fiabilité d’un parcours de consentement dans son ensemble ni de standard permettant d’interopérer les éléments de preuve du parcours dans un dispositif d’archivage. C’est pour cela que la FnTC a trouvé opportun de proposer un référentiel de bonnes pratiques aux organisations qui conçoivent, opèrent ou évaluent des parcours de consentement.

Dans ce guide, vous retrouvez la qualification d’un parcours numérique de consentement avec ses caractéristiques et les étapes clés à respecter. De plus, vous trouverez en annexe un exemple de modélisation de parcours digital pour de la contractualisation en ligne et un exemple d’achat pour le paiement en ligne.

Pour plus d’informations, nous vous recommandons de télécharger le guide :

https://fntc-numerique.com/wp-content/uploads/2024/06/Guide-parcours-vdef.pdf

RUBRIQUE SYRTALS MARKETS

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Nidhal JAADARY

Directeur général Syrtals Markets

Quatre ans après le Brexit, les défis des grandes banques étrangères

Depuis le Brexit, de nombreuses grandes banques internationales, comme JP Morgan, Bank of America, HSBC et Morgan Stanley, ont renforcé leurs équipes en Europe, particulièrement à Paris. Qu’en est-il aujourd’hui, plus de quatre ans après ? Quels sont les défis à relever par les institutions financières dans le cadre de leurs activités sur les marchés financiers ?

Quatre ans après le Brexit, le paysage bancaire européen a connu des changements notables. Paris a su attirer plusieurs grandes institutions financières qui ont transféré une partie de leurs opérations et de leurs effectifs depuis Londres.
Ainsi, JP Morgan a transféré environ 200 postes à Paris et renforcé ses équipes à Francfort et Dublin : il reste un acteur majeur dans la banque d’investissement, le trading et la gestion d’actifs.
Bank of America a déplacé environ 200 postes vers Paris, créé un nouveau siège et augmenté sa présence sur le marché financier européen.
HSBC a choisi Paris pour centraliser son activité en Europe continentale.
Enfin, Morgan Stanley a renforcé ses équipes à Paris et Francfort, jouant un rôle important dans la banque d’investissement et les services financiers.

Un contexte post-Brexit exigeant

Les banques relocalisées en Europe, et en particulier à Paris, doivent faire face à plusieurs défis dans un contexte complexe.
– Réglementations et conformité.
Les banques doivent se conformer au nouveau cadre réglementaire, induit par les différences significatives la règlementation de la Bank of England et celles des autorités bancaires européennes, ce qui rend complexes les procédures de conformité et augmente les coûts opérationnels. Des conseils spécialisés permettent d’aider les banques à naviguer dans ces nouvelles réglementations, obtenir les licences nécessaires et à assurer une conformité continue ;
– Fragmentation du marché.
La décentralisation des opérations financières entraîne une fragmentation des marchés, compliquant la gestion des risques et l’efficacité opérationnelle. Une expertise en gestion de projet et en optimisation des processus peut aider les banques à gérer efficacement la fragmentation de leurs opérations.
– Détection des talents.
Le recrutement et la rétention de talents deviennent cruciaux, avec une concurrence accrue entre les différentes places financières européennes. Le support opérationnel et le management d’intérim sont des variables d’ajustement pour les besoins en ressources humaines.
– Infrastructures et technologies.
La mise en place des infrastructures technologiques et la migration des systèmes assurent la continuité et l’innovation.
– Volatilité des marchés. Les banques opèrent dans un environnement économique incertain avec des fluctuations potentielles dans les devises, les taux d’intérêt et les politiques commerciales.
Une expertise en gestion des risques et en conseil stratégique permet de naviguer dans un environnement de marché volatil en intervenant dans différents domaines tels que : conformité et réglementations, optimisation des opérations, gestion des talents, accompagnement dans les transformations technologiques ou encore gestion des risques.

FRAUDE

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Stéphane LEON & Jean-Marc RAMS

Fraude au virement : comment lutter et s’en protéger ?

Février 2024. Un événement secoue le monde des affaires : un salarié de Hong Kong, participant à une visioconférence avec ses collègues de Londres, dont le directeur financier, s’est vu demander d’initier plusieurs virements totalisant 26 millions de dollars. Malheureusement, seul le salarié de Hong Kong et les 26 millions de dollars étaient bel et bien réels. Ce cas témoigne d’une nouvelle facette de la fraude au président développée par intelligence artificielle générative : les deepfakes mettent en scène des avatars dignes de la série de films Mission Impossible !

Cette anecdote met en lumière les risques et les enjeux de la fraude au virement pour les entreprises, ainsi que les moyens technologiques sophistiqués utilisés par les fraudeurs. Elle souligne également la nécessité pour les entreprises de mettre en place des mécanismes de protection adéquats.

En 2022, 69 % des entreprises françaises ont été victimes d’une tentative de fraude (+3 % par rapport à 2021) ; 57 % ont subi une fraude avérée. Les méthodes les plus courantes restent la fraude au faux RIB et la fraude au président.

Des tentatives pour sécuriser l’IBAN

Le premier rempart contre ces attaques reste la sécurisation des bases de données tiers des entreprises pour garantir la correspondance entre chaque référence bancaire (IBAN) et son bénéficiaire effectif. À ce jour, plusieurs services sont disponibles pour aider les entreprises à réaliser cette vérification. Bien que les principales banques françaises se soient regroupées autour du service SEPAmail Diamond pour partager leurs référentiels d’IBAN, ce service présente quelques limites :

  • une couverture restreinte aux seuls groupes bancaires adhérents ; les IBAN des banques non adhérentes, telles que des néo-banques comme QONTO, REVOLUT, ne sont pas vérifiables ;
  • un périmètre essentiellement FR même si des accords transfrontaliers se dessinent (accord avec SUREPAY en 2022 permettant atteindre des banques en zone NL, UK, NO, AT, SE, DK, FI).

Ces dernières années, des éditeurs de logiciels ont investi ce marché en proposant des solutions plus complètes, combinant la vérification des coordonnées bancaires avec d’autres référentiels, tels que les référentiels KYC, administratifs, et en proposant des services à valeur ajoutée, comme la garantie des paiements ou la synthèse KYC du titulaire de l’IBAN.

Ces moyens de contrôle en amont de l’exécution de l’ordre de paiement ne permettent cependant pas d’éradiquer le risque de fraude au virement.

Malgré ces mesures préventives, les fraudeurs s’adaptent en ciblant les entreprises non équipées de ces outils, en utilisant des IBAN frauduleux détenus dans des établissements non référencés, et en déclenchant leurs attaques au plus près de l’exécution du paiement.

La vérification devient une obligation réglementaire

À ce jour, aucune banque n’a intégré de manière systématique la vérification du bénéficiaire avec les coordonnées bancaires au processus d’exécution des ordres de paiement. Cela pourrait changer avec l’EPC qui a défini de nouvelles règles avec le scheme Verification Of Payee (VOP) Scheme Rulebook. Ce nouveau dispositif rendra obligatoire, pour tous les PSP affiliés au SEPA, la vérification du couple (IBAN-titulaire), avant l’exécution des SCT et SCT instantanés. La date cible est fixée pour fin 2025. À noter que ce service offrant un regain de sécurité aux entreprises ne pourra leur être facturé. Le projet de mise en place en est à ses balbutiements : la phase de consultation publique prendra fin le 19 mai 2024 et la nature de la ou des plateformes réseau VOP reste à définir.

Cette obligation réglementaire reste un défi pour les établissements bancaires :

  • ils vont devoir investir dans l’intégration de la VOP aux usines de paiement SCT et SCTi sans pouvoir facturer ce service aux émetteurs de paiement ;
  • leurs offres actuelles et rémunératrices de vérification (IBAN, titulaire) vont devenir obsolètes de ce fait.

Au-delà de ce défi, cette obligation réglementaire ouvre également des opportunités pour les établissements bancaires. Les PSP peuvent anticiper sa mise en œuvre en améliorant leurs offres actuelles de vérification IBAN-titulaire avec des services différenciants et facturables offrant :

  • une couverture élargie à l’exhaustivité des IBAN de la zone SEPA ;
  • une utilisation de référentiels complémentaires au seul référentiel VOP, tels que des référentiels de communautés d’entreprises, des référentiels KYC, des référentiels administratifs (greffes) et, le cas échéant, une investigation par un back office dédié ;
  • des services à valeur ajoutée tels qu’une garantie que le paiement parvienne au bon titulaire ou une synthèse KYC ou juridique du titulaire du compte ;
  • un périmètre international, et non pas limité à la seule zone SEPA.

Ces offres pourraient non seulement renforcer la sécurité des paiements, mais aussi attirer une clientèle internationale et générer des revenus supplémentaires. Dans ce contexte réglementaire en évolution, il est judicieux pour les PSP d’étudier dès maintenant les opportunités offertes par le VOP et de commencer à élaborer des stratégies différenciées pour répondre aux besoins changeants du marché.

Références :

[1] https://www.radiofrance.fr/franceinter/ia-une-arnaque-par-deepfake-a-coute-26-millions-de-dollars-a-une-entreprise-de-hong-kong-1799286

[2] Étude fraude 2022 Allianz x DFCG

[3] https://www.europeanpaymentscouncil.eu/sites/default/files/kb/file/2024-02/EPC218-23%202024%20Verification%20Of%20Payee%20Scheme%20Rulebook%20v0.1%20for%20public%20consultation.pdf

[4] https://www.europeanpaymentscouncil.eu/document-library/rulebooks/public-consultation-verification-payee-scheme-rulebook

 INTERVIEW

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Mike Whitehead

EVP Head of UK & Europe Sales
Intellect Design Arena
Interview de Mike Whitehead EVP Head of UK & Europe Sales Intellect Design Arena
Quelles sont les nouveautés mondiales en matière de cash pooling et de gestion de trésorerie en général ?

Il se passe beaucoup de choses, l’actualité est dense, mais nous pouvons regarder de plus près cinq domaines que sont les coûts, les nouvelles réglementations, les dépôts, l’IA, et les critères ESG, Environnement, Social et Gouvernance

Concernant la gestion stratégique des coûts pour les banques à travers l’automatisation, les banques doivent se concentrer sur le maintien et l’amélioration des ratios coûts/revenus (Cost to Income Ratio / CIR), alors même qu’il est probable que, dans un avenir proche, les coûts IT augmentent et les marges sur les taux d’intérêt baissent.

Le cadre réglementaire est en perpétuelle évolution. En effet, la prochaine vague, en particulier Bâle IV, entraînera une hausse des coûts sur les actifs pondérés des risques (Risk Weighted Asset). Cela va alourdir le poids sur les CIR des banques.

La conservation et l’acquisition de portefeuilles de dépôts : nous voyons d’après nos chiffres que les Institutions Financières qui ont des notations élevées attirent plus de dépôts. Les trésoriers deviennent plus attentifs aux crédits dans des périodes d’instabilité. C’est une montée, une demande accrue, vers la qualité.

Nous pouvons constater que les dépôts sont attirés :

  • quand les institutions financières sont bien notées,
  • quand les taux d’intérêt sont meilleurs,
  • et enfin là où les fonctionnalités de gestion de la trésorerie et des liquidités (entre autres services) sont les plus complètes.

L’IA ouvre de nouvelles opportunités pour les banques : réduire les coûts, tirer une meilleure valeur des données, proposer de nouveaux produits et services. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. Les opportunités d’utilisation de l’IA sont florissantes, et nous verrons une augmentation rapide de leur mise en application sur le marché dans l’année à venir.

Voici quelques exemples sur lesquels nous collaborons avec nos clients (Institutions Financières) : les banques peuvent mieux comprendre l’élasticité des prix des dépôts de leurs clients et adapter les taux d’intérêt pour des clients spécifiques ou des segments de clients. Les banques peuvent utiliser l’IA pour aider à optimiser la liquidité des clients, en analysant les structures de liquidité telles que les nivellements de trésorerie « sweeps », le pooling notionnel, ainsi que dans la prévision de trésorerie. Nous élaborons toujours de nouveaux algorithmes afin d’obtenir une meilleure précision. Et, bien sûr, nous mettons en place des agents experts en IA afin d’aider les banques et leurs clients à mieux comprendre leurs business model et à prendre des décisions plus éclairées.

L’intérêt porté par les banques au développement durable et à l’ESG : en 2023 a on estimé à environ 400 milliards de dollars le volume de prêts durables mondiaux représentant 34 % du marché de la finance durable.

Existe-t-il des exemples de banques ou d’entreprises utilisant l’IA pour gérer la trésorerie ?

Comment utilisons-nous l’IA dans le Corporate Treasury Exchange (CTX) ? Nous avons donné quelques exemples ci-dessus, voici des exemples complémentaires :

  • prévision de trésorerie (Cash-Flow Forcasting), grâce à la reconnaissance de schémas historiques récurrents, permettant d’identifier les événements à venir et suggérant comment utiliser au mieux ces informations ;
  • ajustement des commissions et des taux d’intérêt pour être aligné avec la performance ESG des clients ;
  • systèmes d’alerte précoce et recommandations pour les meilleures actions à mener dans le futur ;
  • meilleure gestion des comptes opérationnels avec détection automatisée des opportunités ;
  • modifications automatisées des structures de gestion de la liquidité.
Des études ont-elles été réalisées pour évaluer les économies sur les taux d’intérêt et sur les frais bancaires que les entreprises réalisent en utilisant des outils comme les vôtres ?

Dans le domaine public, nous voyons circuler des chiffres d’économies de coûts provenant souvent d’études de tiers, qui peuvent être assez instructives. Pour notre part, nous savons, par exemple, que les économies de coûts opérationnels sont bien réelles. Ces économies sont obtenues grâce à :

  • l’amélioration des processus ;
  • de meilleures interfaces utilisateur ;
  • des tests de logiciels automatisés ;
  • le déploiement d’API ;
  • les applications de reconnaissance optique de caractères (OCR) dans les processus administratifs lourds ;
  • et la génération d’informations de gestion (MIS) par l’IA.