La mobilité bancaire va-t-elle amener un regain d’intérêt pour les services SEPAmail ?
Dans moins d’un an les banques devront être opérationnelles pour offrir à leur clientèle de particuliers le service de mobilité bancaire. Cette contrainte législative, imposée par la loi Macron, va les obliger à se connecter – directement ou indirectement via un prestataire de service – au réseau SEPAmail.
Ce réseau devrait supporter en 2017 trois services applicatifs : AIGUE MARINE pour la mobilité bancaire, RUBIS pour les demandes de règlement et normalement DIAMOND pour la validation des coordonnées bancaires.
Dans le contexte actuel (tensions économiques, DSP2, paiement immédiat, implémentations SEPAmail…), comment ces 2 derniers services vont-ils pouvoir trouver leur place et permettre au réseau SEPAmail de monter en puissance ?
DIAMOND correspond à un réel besoin. La DSP2, avec la création de nouveaux prestataires de services de paiement, introduit de nouveaux acteurs. DIAMOND n’est plus la seule réponse à un besoin de vérification de coordonnées bancaires. Tout va dépendre des futures règles techniques que l’Autorité Bancaire Européenne doit définir.
Pour RUBIS, c’est un service novateur d’initiation de virement. Les gros émetteurs ne l’ont pas encore adopté et il se trouve en concurrence avec d’autres services initiateurs de paiement introduits par la DSP2. L’avenir de RUBIS repose sur la capacité des banques à défendre ce modèle, à garder la relation clientèle et à créer des services à valeur ajoutée adaptés à leur clientèle.
Les banques avec SEPAmail possèdent une avance et un atout non négligeable face à ces nouveaux acteurs : la relation client. Mais la compétition risque d’être rude.