Le respect de ces règlementations est incontournable et pèse parfois dans le commerce international. Certains secteurs sont plus impactés comme celui des matières premières, qui représente un rôle stratégique important dans les échanges commerciaux. Dans ce cas, le poids réglementaire passe par les banques dont le rôle est de financer le négoce et de gérer les flux financiers. La récente guerre commerciale de l’acier et le regain de protectionnisme en sont un bel exemple. Ils risquent d’affaiblir le dollar, de contrer les dévaluations compétitives des partenaires des États-Unis et également d’imposer aux banques un rôle de gendarme.
Les banques sont ainsi en première ligne face aux réglementations en vigueur dans le commerce international. Elles doivent intégrer le respect des embargos et des régimes de sanctions. Elles doivent vérifier en permanence que les financements octroyés et les flux financiers passant par leurs livres sont bien conformes. Il revient ainsi aux banques de contrôler l’origine, la provenance, la destination des matières premières financées et, pour les produits transportés par voie maritime, de vérifier la route des navires et leur schéma de détention.
La banque ne peut en aucun cas ignorer la réglementation. Elle doit l’intégrer dans son activité commerciale et peut même en faire un atout. En effet, un banquier au fait des réglementations en vigueur, connecté aux régulateurs et qui comprend la portée des enjeux sera de meilleur conseil. Il crée une valeur ajoutée qui va au-delà de son seul rôle de financement du commerce car il sera capable de conseiller ses clients dans les méandres réglementaires ; et de les guider par une interprétation juste des règles, qui sera favorable pour les clients comme pour la banque.
Dans le contexte de forte concurrence entre les institutions financières, c’est un enjeu important pour les banques d’investir dans l’activité réglementaire, d’autant plus que celle-là va probablement se complexifier au fil des années. Il est important pour les banques de comprendre et d’anticiper la réglementation afin d’apporter le meilleur conseil à ses clients. Son rôle ne doit pas se limiter au simple financement de crédit.