L’engouement pour la data est bien réel et légitime. La donnée aujourd’hui est non seulement quantitative, avec des possibilités de stockage phénoménales, mais aussi qualitative avec des informations de plus en plus pertinentes. Nous avons en plus accès à des outils très performants pour exploiter ces données. Résultat, les entreprises qui savent tirer profit des données augmentent leurs performances en offrant des propositions à plus forte valeur ajoutée.
Tous les secteurs sont concernés par cette révolution de la donnée. Le e-commerce bien sûr mais bien d’autres domaines comme la santé, l’humanitaire. Bien utilisées, les données permettent de créer de nouvelles offres de service. Il est devenu facile d’offrir des produits ou des services plus personnalisés et mettre en relation des personnes qui, sans le savoir, ont des intérêts communs.
L’utilisation de la donnée contribue ainsi à l’accroissement exponentiel de la proposition de valeur ajoutée. Mais cette révolution ne risque-t-elle pas de causer des dégâts collatéraux comme la perte, le détournement, le vol des données ou de nouvelles techniques de fraude ? Le législateur a cherché à anticiper certains dérapages en mettant en place des réglementations comme le RGPD.
Cela risque de se révéler tout aussi compliqué que ne l’a été l’exploitation du pétrole qui a engendré notamment des crises, des conflits et des pollutions. Il est donc nécessaire, comme pour tout matériau puissant, d’établir un cadre.