Les banques sont concurrencées depuis plusieurs années maintenant par des Fintech, qui mettent en avant l’expérience client et la réponse à une pratique correspondant généralement à une niche. Le sentiment largement relayé consiste alors à conclure, un peu rapidement, que les banques vont avoir du mal à lutter et que la désintermédiation massive est en marche. Les banques disposent, cependant, d’atouts que les Fintech n’ont pas : une clientèle très nombreuse et les données clients liées.
Les banques s’adressent à des marchés différents : particuliers, professionnels, associations, entreprises (avec parfois une distinction pour les gros remettants), secteurs publics, institutionnels, etc., et leurs offres sont ciblées ou modulées pour répondre aux attentes caractéristiques de chaque marché. Il est possible d’étudier par marché les offres « utilisées » à partir des transactions passées sur les comptes et des abonnements aux différents services proposés, et de recueillir les attentes en termes d’évolution de ces offres.
L’exploitation des données sur les clients sert à construire des offres à valeur ajoutée, grâce auxquelles les banques peuvent être force de proposition et mieux accompagner leurs clients. Ainsi, des moteurs d’analyse, en temps réel ou a posteriori, bloquent des opérations atypiques ou présumées frauduleuses, aident à la gestion prédictive des soldes, analysent leur gestion par les clients pour leur suggérer des offres de placement ou de financement adéquates, proposent des offres davantage dématérialisées et plus sécurisées, etc. Des services sont également mis à disposition pour que le client gère lui-même des critères d’analyse, en selfcare. Une telle personnalisation ne peut que le satisfaire.
L’exploitation des données clients, dans le plus strict respect du Règlement Général de Protection des Données (RGPD), assure alors la satisfaction des clients (dont les données constituent un trésor qui reste à exploiter) et donc leur fidélisation.