Pourtant, dans de nombreux pays européens dont la France, pendant près d’une décennie, l’année 20XX devait être l’Année du Paiement Mobile et ce vœu devait à chaque fois être contredit pas les faits et reporté à l’année suivante.
Aujourd’hui, après quelques déceptions ou longues attentes, l’arrivée du HCE, la consécration de la tokénisation, le lancement des X-Pay, la généralisation du NFC ou du QR Code… ont permis d’ouvrir une période charnière dans les pays développés. Désormais, les conditions y sont enfin réunies, peut-être pas encore pour un raz-de-marée, mais a minima pour un décollage prometteur du paiement mobile.
En matière de succès avéré, certaines contrées (Afrique et Asie) en connaissent depuis longtemps déjà. En Chine, les leaders Wechatpay et Alipay gèrent à eux deux 90 % des flux de transactions de paiement mobile estimés à plus de 10 000 milliards de $/an ! En Afrique où l’on dénombre 400 millions de comptes de mobile money, les opérateurs télécom m-pesa, Orange Money, MTN, Airtel… règnent en maîtres depuis plus de 10 ans et donnent le « La » en matière de services de paiement et services financiers mobiles.
Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’observer une multiplicité d’initiatives de tout bord, tant chaque acteur s’estime légitime pour s’octroyer une place dans l’arène des paiements digitaux. Si certains ont fait des percées notables globalement ou dans certaines régions, nombreux sont ceux qui cherchent encore leur voie et doivent convaincre.
Nous allons ainsi assister pour quelques années encore à une cohabitation entre diverses catégories d’acteurs et de wallets, tant les combinatoires sont multiples pour façonner des offres à vocation universelle ou verticale, mono- ou cross-canal, mono ou multifonction, nationale ou internationale, en NFC ou QR Code, basées sur des principes de paiement variés (prépayé/postpayé ; carte ; Iban ; monnaie électronique ; crypto-monnaie…).
À cette diversité va de surcroît s’ajouter une autre cohabitation faite pour durer également, celle avec les autres modes de paiement qui sont loin de disparaître. En atteste le succès de l’usage sans contact de la carte qui est tel (plus de 3 milliards de transactions prévues en France en 2019) qu’il peut inhiber en partie le recours au téléphone dans nombre de contextes.
Même si les dés ne sont pas jetés, les questionnements et les enjeux du marché des wallets digitaux deviennent particulièrement cruciaux. Aussi les choix des gladiateurs en lice, banques en tête, seront de plus en plus prégnants pour demeurer dans la course. Qui alignera et maintiendra les atouts les plus conséquents : marque ; volumes ; présence multi-pays ; récurrence de l’usage ; expérience « inégalée » ; enrichissement régulier des services… ?
L’initiative « Libra » annoncée par Facebook illustre combien l’effervescence du marché des wallets digitaux va continuer et combien chaque acteur va tenter de rattraper son retard ou frapper un grand coup pour distancer ses acolytes. Face à de tels changements, il nous semblait opportun de décrypter ces phénomènes et d’essayer d’y voir plus clair. Nous vous invitons à accéder à notre étude qui se propose, d’une part, de mieux cerner les enjeux, les opportunités, les résistances ou a contrario les accélérateurs au changement, les forces en présence et, d’autre part, d’esquisser ce qui pourrait survenir demain dans l’usage de ces nouvelles formes de paiement.
Angelo CACI, directeur général de Syrtals Cards, vient de publier une étude « Vous avez-dit paiement mobile et wallet ? États des lieux et perspectives en France et à l’étranger » que vous pouvez retrouver en téléchargement sur le site de Syrtals Cards.