La fraude sur les paiements à distance s’appuyant sur des dispositifs avancés de sécurisation, et combinés à des moteurs d’analyse de risques, poursuit sa baisse depuis la septième année consécutive, alors même que ces paiements connaissent une forte croissance de plus de 22 %, par rapport à 2017. Le taux de fraude sur les paiements par mobile reste aussi bien maîtrisé en France, s’appuyant sur une authentification renforcée. Aujourd’hui, plus de 70 % des e-commerçants utilisent le SMS de vérification, 3D Secure ou MasterCard Secure Code. Avec la DSP2 et les nouvelles règles RTS qui devraient s’appliquer à compter du 14 septembre 2019, ce dispositif sécuritaire n’est plus considéré comme suffisant. En effet, selon les exigences SCA ou « Strong Customer Authentication », il ne permet de vérifier qu’un seul critère de sécurité « ce que je possède ».
Même si les paiements digitalisés restent plus fiables que les paiements par chèques ou espèces, il est nécessaire et urgent d’anticiper les capacités d’adaptation des fraudeurs sur les paiements digitalisés, en renforçant la sécurisation de l’instrument de paiement, mais aussi en fiabilisant et certifiant le contrôle des pièces d’identité. La lutte contre la fraude doit plus que jamais se concentrer sur l’enrôlement du payeur, en le couplant au contrôle de son identité à l’instrument de paiement.