SYRTALS CARDS
SAISON 6 ETUDE NEO-BANQUES, REUSSIR DANS LA TOURMENTE !
Si l’année 2021 a souri à l’ensemble des acteurs, « anciens » et « jeunes », de la banque, le rythme de l’année 2022 a été ponctué par deux temps distincts, un premier encore favorable, puis un second qui a jeté un sacré coup de froid juste avant l’été, à contre-courant du réchauffement climatique ambiant.
Cela devait sans doute finir par arriver du fait de la conjonction d’évènements successifs ou parallèles : conflit ukrainien, tensions inflationnistes, ralentissement économique, crise énergétique, augmentation des taux d’intérêt, carences intrinsèques de nombreuses fintechs et néo-banques…
À date, ce sont elles qui souffrent le plus, contraintes pour quelques-unes de ravaler leurs ambitions, réduire leurs effectifs, brader leur valorisation et veiller à leur « bottom line » afin de résister à la tourmente dont nul ne sait imaginer sa durée.
Tout en n’étant guère épargnés par cette armada de trublions sans cesse renouvelée, les « dinosaures » bancaires sont pour l’instant toujours fringants. Leurs métriques et ressources leur permettront en toute vraisemblance de faire face à la concurrence et aux vents contraires, même si les enjeux auxquels ils sont confrontés restent d’actualité : restructuration de leurs réseaux ; allégement de leurs organisations ; quête de talents ; risques d’intermédiation ; menaces des big techs…
A minima, l’inflexion actuelle a le mérite d’éclaircir le débat et les confrontations et de faire le tri entre les modèles bancals et résilients.
Toutefois, malgré ces méandres ou ces incertitudes quant à l’avenir, la saga des néo-banques est loin d’être achevée.
Le nombre de naissances dépasse largement celui des sorties de route, les mieux lotis en termes de capitaux/moyens, de maturité et d’assise creusent leur sillon à l’échelle domestique ou internationale (ex. : Webank, Kakao Bank, Nubank, Qonto, Revolut, Starling, Chime, Uala, Tyme…), tandis qu’une autre proportion d’acteurs, la plus conséquente, cherche à trouver voie ou salut, quelquefois sur des segments spécifiques.
Quand la plupart des belligérants continuent d’amasser des pertes considérables, une sélection grandissante est devenue rentable ou se rapproche de la ligne de flottaison.
Pour y voir plus clair, nous avons ainsi passé en revue les principales régions du globe et décrypté la diversité des positionnements de dizaines de protagonistes de tout bord et toute origine (start-up/scale-up, filiale de banque, big tech et géant du web, généraliste et spécialiste, BtoC ou BtoB, licorne ou petit gabarit…).